Contexte
Dans le cadre de l’élaboration du Plan sectoriel de l’infrastructure aéronautique (PSIA ci-après) de l’Aéroport international de Genève-Cointrin (GA
ci-après), dont la version finale devrait être adoptée par le Conseil fédéral en 2017, le Conseil d’Etat genevois et l’association transfrontalière des communes riveraines de GA (ATCR) ont décidé
de réaliser une évaluation d’impact sur la santé (EIS ci-après) du PSIA, afin que les décisions qui s’y réfèrent soient prises en toute connaissance de cause des conséquences sur la santé – aussi
bien positives que négatives – actuelles et potentielles de l’activité aéroportuaire. Pour ce faire, un appel d’offres international a été lancé au printemps 2015 et il fut emporté par un
consortium suisse coordonné par l’Université de Genève et l’association equiterre. Un groupe de travail regroupant les représentants des principaux services de l’Etat concernés, des mandants et
des mandataires, a été mis sur pied pour assumer le pilotage de cette évaluation.
Démarche EIS
La démarche EIS, apparue il y a une vingtaine d’années et dont la méthodologie, bien établie et promue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a pour
vocation d’éclairer l’ensemble des facteurs susceptibles d’influencer la santé d’une population, ainsi que la distribution des impacts au sein de la population, et de formuler des recommandations
aux décideurs de manière à maximiser les retombées positives et à en minimiser les négatives (,,,)
extrait du résumé
La carte – tirée de l'EIS – ci-dessous montre, avec des valeurs de 47 à 50 décibels, que la partie au nord de la rue du village dont touchés par le bruit des avions. Y compris les
futurs 5 ou 6000 nouveaux habitants de Bernex-Est et Vailly-Sud.
L'OMS indique d'un dépassement des immissions de 40 à 55 décibels est dangereux pour la santé. Ces recommandations de santé publique sont plus sévères que les normes de la Confédération.
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Le bruit des avions peut induire un arrêt cardiaque en deux heures
Selon une étude de l'institut Swiss TPH publiée le 27 novembre 2020, le bruit nocturne des avions peut mener à la mort par arrêt cardiaque, même lorsque la période d'exposition est relativement
courte. La recherche a été menée dans les environs de Kloten.
L'Institut tropical et de santé publique suisse (Swiss TPH) a
pris en compte les cas de décès survenus à proximité de l'aéroport de Zurich entre 2000 et 2015. Ses chercheurs ont comparé les données de mortalité et celles des nuisances sonores nocturnes
aiguës durant la même période dans la région. Et le résultat est implacable: le bruit des avions a des effets semblables au stress émotionnel sur la mortalité cardiovasculaire.